Année 2020 :
Le 17 décembre 2020 : Le Point : Les voyages qui ont fait la France Elles ont fait le tour du monde en secret
Pionnières. Jeanne Barret et Rose de Freycinet ont bravé l’interdiction d’embarquer faite aux femmes et vécu des péripéties qui ne dépareraient pas des romans d’aventures.
L’ordonnance datée du 15 avril 1689 stipule, sans ambages, que la marine est, avant tout, une affaire d’hommes. Ou, pour énoncer les choses plus crûment, un domaine où la gent féminine n’a nul droit de cité. Rapportée au seul article 15, l’injonction sonne comme un roulement de tambour: «
Sa Majesté [Louis XIV, en l’occurrence]
défend aux officiers de ses vaisseaux de mener quelque femme que ce soit à leur bord pour longtemps et même pour y passer la nuit. » Et ce qui est intimé à la hiérarchie vaut tout autant pour les sans-grade, matelots et mousses de toute condition. En ce XVIIe siècle finissant, et pour près de deux cents ans encore, c’est en mâle compagnie seulement que nos marins les plus glorieux – nos Marion du Fresne (1772, Nouvelle-Zélande, îles Crozet), La Pérouse (1788, Australie) ou Baudin (1800, Australie) – partiront à la découverte des mystères et des richesses du monde.
Toute règle – antienne bien connue – suppose quelques exceptions. Grace O’Malley, Jacquotte Delahaye, Mary Read ou Anne Bonny en sont, sauf que ces pirates de haut vol harcelaient les unités nationales plus qu’elles ne les servaient. Elles sont à chercher ailleurs, les véritables contrevenantes à l’oukase qui, pour mener à bien leur transgression, nouèrent des complicités et usèrent de stratagèmes souvent renversants. Qui plus est, leurs forfaits ne furent révélés qu’a posteriori, au détour de confidences toujours prudentes et parcellaires.
La plus célèbre d’entre elles, et sans doute la plus remarquable dans la mesure où l’intéressée est, de surcroît, considérée comme la première femme ayant jamais bouclé un tour du monde complet à la voile, est passée à la postérité sous le nom de Jeanne Barret. Il n’existe d’elle qu’un dessin au trait mis en couleurs sur le tard et relevé, pour la première fois, dans un ouvrage italien édité en 1876, soixante-neuf ans après la disparition officielle de l’intéressée, le 5 août 1807. Présentée en pied, cette silhouette éminemment masculine, affublée d’un curieux pantalon rayé et d’un non moins étonnant bonnet phrygien, porte sur le bras droit une gerbe d’herbes sauvages supposément récoltées l’instant d’avant. Un premier indice : née en Bourgogne, à une quinzaine de kilomètres d’Autun, Jeanne fut longtemps la servante – et plus encore – de Philibert Commerson, célèbre botaniste dont le savoir-faire est reconnu par les meilleurs experts en végétaux du continent, comme le Suédois Carl von Linné ou le Français Bernard de Jussieu. Ni son soudain veuvage, ni la charge d’un enfant en bas âge, ni même sa santé précaire ne sauraient freiner ses ambitions. Commerson va de l’avant, d’autant que Jeanne est toujours là, présente et soumise jusqu’à gommer ses propres aspirations, oublier sa condition, nier sa différence.
Dessin datant de 1876
Lorsque Louis-Antoine de Bougainville est invité par Louis XVI à imaginer son tour du monde exploratoire (1766-1769), il a une obsession : accueillir sur l’
Étoile et la
Boudeuse le meilleur de la science de son pays. Au sortir de la guerre de Sept Ans, la France affaiblie peut encore, pense-t-il, se rengorger sur le terrain de la recherche et de la géographie. Cook et Wallis sont prévenus, l’expédition qu’il commandite sera cautionnée par les experts nationaux les plus en vue: le chirurgien Vives, le cartographe Romainville, l’astronome Véron, le botaniste Commerson. À quoi tient la première de Jeanne Barret ! À l’intuition de Bougainville, sans doute, mais surtout à la pusillanimité de son chef des herbiers. Sans sa servante, Commerson n’est rien. À la contrainte des travaux domestiques elle a ajouté quantité d’autres initiatives et compétences. Dans le domaine de la botanique, elle prélève, classe, conserve, sans l’expertise de son maître mais avec un infini savoir-faire néanmoins. Selon l’étiquette du moment, Commerson a droit à un serviteur appointé pour la durée de son périple. Il n’hésite pas : malgré l’ordonnance royale, malgré les habitudes du temps, il convainc Jeanne de l’accompagner.
Une folie. Certes, le physique de sa dévouée, ses cheveux courts en particulier, prête à confusion. Mais la supercherie suppose d’autres sacrifices : un accoutrement indigne, un bandage serré pour contenir ses seins et surtout un confinement dans la cabine de son maître, où elle passe des heures infinies allongée sur le plancher, ou peu s’en faut. Commerson est persuasif. Il se plaint sans cesse de son état de santé (une pleurésie ?), de la promiscuité ambiante, de «
ce tripot où règnent la haine, l’insubordination, la mauvaise foi, le brigandage, la cruauté », mais jamais, au grand jamais, il ne s’attarde – dans son journal tout au moins – sur ce que ressent sa domestique.
Aux escales (elles sont peu nombreuses : Rio, Montevideo, les Malouines), le couple s’éclipse une poignée d’heures tout au plus, poursuivant de conserve sa quête, ses cueillettes, ses collections. Revenu à bord, il identifie, compare, nomme (par exemple
Bougainvillea, en juillet 1767, du côté de Rio de Janeiro). Alentour, personne ne se formalise outre mesure. Lors du bizutage rituel orchestré au passage de l’équateur, quelques gabiers se sont bien étonnés de la pâleur de la «
frêle machine », selon la formule de Diderot dans le
Supplément au Voyage de Bougainville, et plus encore de son refus de patauger, comme le commande la tradition, dans un baquet d’eau douteuse relevée d’excréments et de linge sale. Le docteur Vives note éventuellement dans son propre livre de bord que «
l’attention que porte ce valet à son maître ne semble pas très naturelle pour un homme ». Mais il faut attendre Tahiti – seize mois après le départ de France – et la curiosité d’un groupe d’indigènes venu la provoquer alors qu’elle herborisait sur un motu, un îlot de sable corallien, pour se rendre enfin à l’évidence. Commerson sait qu’il risque gros, mais Bougainville se révèle conciliant. Rapportant l’événement dans son journal – un mois après les faits –, il précise : «
Elle [Jeanne]
n’est ni laide ni jolie, et n’a pas plus de 26, 27 ans. […]
J’admire sa détermination. » La circumnavigation ayant largement dépassé la mi-parcours, il admet que les résultats de l’herboriste et de son affidée sont conséquents et s’en félicite. Sa décision est prise: les contrevenants seront débarqués avec égards à Maurice, à charge pour eux de rejoindre la métropole par leurs propres moyens et éventuellement de poursuivre leurs recherches plus avant. Satisfait de l’accueil qui lui est réservé, l’indissociable tandem s’éternise sur place six années durant, jusqu’à la mort de Philibert, en 1773. Jeanne s’attardera trois années supplémentaires, le temps d’un mariage sans lendemain avec un aubergiste. Âgée de 36 ans, elle entame la dernière partie de son tour du monde sur un bateau de commerce avec 30 caisses contenant 5 000 espèces distinctes, dont 3 000 sont considérées comme «
nouvelles ».
Une fois son trésor remis au Muséum d’histoire naturelle, Jeanne n’eut guère à forcer sa nature pour retourner à l’anonymat qui lui convenait si bien. Une réserve qui ne fut troublée que par le versement du modeste usufruit consenti par son protecteur au terme d’un imbroglio juridique qui dura dix ans. Des émoluments dérisoires, voire infamants («
600 livres, payables à raison de 100 livres par an ») pour quelqu’un dont l’exemple, toujours d’après Bougainville, sera à coup sûr «
terriblement contagieux ».
Lors d'une escale à Tahiti, la véritable identité de Jeanne Barret est révélée (gravure anonyme du XVIIIe siècle).
Le 19 novembre 2020 : La dépêche de Tahiti : Réédition du premier guide touristique de cet archipel mélanésien : Le Vanuatu à la veille de l'indépendance La réalité économique et politique de cet ancien condominium franco-britannique des Nouvelles-Hébrides qu’est le Vanuatu est prétexte à des polémiques ponctuelles en ce qui concerne la potentielle indépendance de l’actuelle Polynésie française. Mais, finalement, on connaît peu la réalité historique et culturelle de cette région mélanésienne du Pacifique Sud.
Philippe Prudhomme, professeur d’Histoire à la retraite et écrivain, a passé plusieurs années dans ce pays. À l’occasion du 40e anniversaire de son indépendance, le 30 juillet 1980, il aurait souhaité publier la réédition augmentée d’un ouvrage paru en 1979. Crise sanitaire oblige, sa sortie a été un peu retardée. Mais “Découvrir les Nouvelles-Hébrides” est désormais en librairie sous le titre “Le Vanuatu à la veille de l’indépendance, 1980/2020”. Cet ouvrage représente une source documentaire intéressante, grâce notamment aux photos et publicités d’époque qui y ont été conservées.
Si cet archipel a bien changé, depuis quatre décennies, sur les plans économique et politique, les fondamentaux géographiques, historiques et culturels de l’archipel restent les mêmes. Il est toujours intéressant de découvrir le milieu de vie de ces voisins océaniens avec lesquels pourraient être engagés des échanges plus nombreux.
Le premier guide touristique du Vanuatu « L’écriture de cet ouvrage correspondait pour moi à une nécessité pédagogique », explique l’auteur :
« comment adapter mon enseignement de la langue et celle de notre culture à un jeune public pour lequel elle ne représentait pas grand-chose sinon une langue et une culture supplémentaires ». L’ouverture de ce territoire au tourisme étant alors embryonnaire mais prometteuse,
« les élèves ont adhéré avec enthousiasme à ce projet de premier guide touristique sur l’archipel ». Après le livret réalisé avec eux et consacré à Vaté, l’île principale, et à sa capitale, Philippe Prudhomme s’est ensuite attelé – mais seul cette fois-ci - à la rédaction d’un ouvrage plus ambitieux couvrant l’ensemble de l’archipel.
Quarante ans plus tard, par
« devoir de mémoire », il a souhaité satisfaire ceux qui
« nostalgiques ou simplement curieux », désirent en savoir plus
« sur ce bel archipel mélanésien méconnu ».
Ce nouveau tirage publié à compte d’auteur a été imprimé à Tahiti mais en conservant les illustrations et la typographie d’époque. Un avant-propos de quatre pages contextualise la période charnière pré-indépendance de la fin des années 1970 durant laquelle
« une sourde mais très âpre rivalité religieuse amplifia les tensions entre les anglophones protestants et indépendantistes et les catholiques francophones plutôt conservateurs, voire même sécessionnistes ». Philippe Prudhomme a écrit plusieurs ouvrages consacrés à la vie et aux voyages de Bougainville dans le Pacifique Sud. Il est aussi à l’origine d’une biographie romancée d’Ahutoru, le premier Tahitien à avoir découvert l’Europe dans les années 1770, lors du retour en France de l’auteur de
“Voyage autour du monde”, ouvrage à l’origine du mythe Tahiti/paradis. On lui doit aussi plusieurs romans policiers inspirés de la vie au fenua.
Le 17 novembre 2020 : Nouveauté littéraire Parution d'un livre sur l'Océanie et sur l'histoire du Vanuatu visité par Bougainville en mai 1768 et baptisé archipel des Nouvelles Cyclades.
A découvrir
En vente à Tahiti ou par correspondance auprès de l'auteur
philprud6@gmail.com ou auprès du site
2bougainville@gmail.com qui transmettra.
Plus d'informations :
http://ecrivainducaillou.over-blog.com/
Le 2 novembre 2020 : Ephéméride et devoir de mémoire Les derniers jours d’Ahutoru
Ahutoru, le premier Tahitien à découvrir l’Europe, était de retour vers sa terre natale après neuf mois passés en France lorsque la mort le surprit au large des côtes de Madagascar. C’était le 7 novembre 1771, il y a 249 ans. Tragique coïncidence du calendrier, une autre pandémie - de variole, celle-là - sévissait alors dans le monde.
Embarqué volontaire à bord de l’un des deux navires de l’expédition Bougainville, à mi-parcours de son voyage autour du monde, le jeune aito de Hitia’a venait de passer neuf mois en France où il avait même été présenté à la Cour du roi Louis XV. Pour le rapatrier, Louis-Antoine de Bougainville avait mis tout en œuvre pour que son voyage se déroulât au mieux. Il avait fait jouer toutes ses relations et fourni un mémoire détaillé sur la route à suivre pour gagner la Nouvelle-Cythère. Il avait consacré le tiers de sa fortune, soit 36 000 livres, à l'armement du navire chargé de cette mission spéciale. La duchesse de Choiseul, qui l’avait comblé de bienfaits, avait remis au “Prince du Pacifique” une forte somme d'argent destinée à l'approvisionnement de l'île en semences, en bétail et en outils. Hélas, victime de la variole lors de son retour vers sa terre natale, il ne put retrouver les siens à Tahiti. Son corps fut immergé le 7 novembre 1771 devant Fort Dauphin, sur la côte Est de Madagascar, selon les rites de la Marine Royale.
« L’otage des Lumières » comme l’a baptisé son biographe, Philippe Prudhomme, s'était embarqué le 4 mars 1770 à la Rochelle à bord du Brisson, commandé par Marion-Dufresne. Un négociant faisant partie du voyage avait la charge de bien prendre soin de lui. Il atteignit le 23 octobre 1770 l'île de France (île Maurice) où il séjourna plusieurs mois, notamment chez Pierre Poivre, qui a donné son nom à la célèbre épice éponyme. Le gouverneur de cette colonie avait ordre de le faire transporter jusqu'à son île natale en toute sécurité. Le jeune homme put quitter Port-Louis le 26 octobre 1771 mais, ayant contracté la maladie à terre, ne revit jamais Tahiti et rendit l’âme deux semaines plus tard sur le navire qui le transportait. Le lendemain, 7 novembre 1771, son corps fut immergé dans l'océan indien. Marion-Dufresne fit établir un procès-verbal détaillé des derniers moments de ce premier héros de l’histoire tahitienne.
- Pour plus d’informations, l’intégralité du voyage aventureux d’Ahutoru est à découvrir dans la fiction littéraire que lui a consacré l’historien Philippe Prudhomme, spécialiste de l’histoire océanienne, intitulée : « La malédiction de la tortue ». La biographie romancée de sa fabuleuse et tragique destinée est disponible sur Amazon.fr au format Kindle, au prix de 5,17 € (au format broché 11,59 €). On peut aussi la trouver en édition papier dans les librairies de Tahiti et aux Editions Api Tahiti, boutique Copy Service, avenue du Prince Hinoï à Papeete. Sur Internet, le site des amisdebougainville.wifeo.com consacre une rubrique entière à Ahutoru.
Tragique coïncidence du calendrier c’est durant la pandémie de variole qui sévissait dans le monde en 1770 que disparaissait Ahutoru. (Louis XV, le Roi de France en mourut également trois ans plus tard).
Après neuf mois passés en France le jeune aïto fut victime de la variole lors de son retour vers sa terre natale. Son corps fut immergé le 7 novembre 1771 devant Fort Dauphin sur la côte Est de Madagascar selon les rites de la Marine Royale
Pour le rapatrier, Bougainville mit tout en œuvre afin que son voyage se déroulât au mieux. Il fit jouer toutes ses relations et fournit un mémoire détaillé sur la route à suivre pour gagner la Nouvelle-Cythère. Il consacra le tiers de sa fortune, soit 36 000 francs, à l'armement du navire chargé de cette mission spéciale. La duchesse de Choiseul, qui avait comblé de bienfaits, remit au Prince du Pacifique une forte somme d'argent destinée à l'approvisionnement de l'île en semences, en bétail et en outils.
« L’otage des Lumières » comme le baptisa son biographe Philippe Prudhomme, s'embarqua le 4 mars 1770 à la Rochelle à bord du Brisson commandé par Marion-Dufresne avec un négociant qui devait bien prendre soin de lui. Il atteignit le 23 octobre 1770 l'île de France (île Maurice) où il séjourna plusieurs mois notamment chez Pierre Poivre. Le ministère avait ordonné au gouverneur de cette colonie de le faire transporter jusqu'à son île natale en toute sécurité. Le jeune homme put quitter Port-Louis le 26 octobre 1771 mais ne revit jamais Tahiti et rendit l’âme deux semaines plus tard sur le navire qui le transportait. Le lendemain 7 novembre 1771, son corps fut immergé dans l'océan indien. Marion-Dufresne fit établir un procès-verbal détaillé des derniers moments de ce premier héros de l’histoire tahitienne.
Pour plus d’informations, le document intégral .est à découvrir dans la fiction littéraire que lui a consacrée l’historien Philippe Prudhomme spécialiste de l’histoire océanienne et intitulé : « La malédiction de la tortue ». ou sur le site des amisdebougainville.wifeo .com : rubrique Ahutoru
La biographie romancée de sa fabuleuse et tragique destinée est en vente sur Amazon.fr au format Kindle au prix de 5,17 € et au format Broché 11,59 €
Disponible aussi en édition papier dans les librairies de Tahiti et aux Editions Api Tahiti boutique Copy Service Avenue Prince Hinoï
D’après certains scientifiques, Aotourou, de retour sur son île, aurait été incapable de trouver dans sa langue des termes correspondant à ce qu'il avait vu.
C'est tout ce que Bougainville nous en dit, et nous n'en saurons jamais plus. On ne possède à ce jour aucune représentation ni document le concernant. Le portrait qu’on possède de lui est contesté. Et une fois reparti, son nom tomba dans l'oubli. A lire la très belle biographie que lui a consacrée l’historien Philippe Prudhomme « La malédiction de la tortue » en vpc sur Amazon .fr ou à voir dans la bibliographie
Le 31 août 2020 : Ephéméride Le 31 août jour anniversaire de la mort de Bougainville à Paris des suites d'une longue maladie. Des obsèques nationales furent célébrées et son corps repose dans la cypte du Panthéon. Son coeur fut transféré au cimetière Saint-Pierre où il repose sans aucun signe religieux auprès de son épouse et de son fils décédé prématurément. À vous tous, les Amis de Bougainville présentent leurs meilleurs vœux pour l’année 2020. Qu’elle vous apporte toutes les satisfactions que vous espérez d'elle.
Nous vous remercions du soutien dont vous voulez bien honorer l'association et œuvrons pour donner à notre site l'ampleur que mérite la personne - enfin reconnue - de Louis-Antoine de Bougainville figure emblématique de notre culture et de la littérature de voyage.
Recevez, chers vous tous, nos bien chaleureuses salutations.
Philippe Prudhomme, Antoine Nagy et les membres du bureau.