Actualités 2010

Année 2010 :

Lettre d'information n°2 :


Chers Amis,
Nous avions prévu une assemblée générale courant novembre mais l'état de santé du père de notre Président étant très alarmante, il nous semble préférable de vous informer de nos activités par l'intermédiaire de ce courrier.

- Suite à la journée littéraire du 22 août dernier des articles élogieux sont parus dans la Dépêche, Les Nouvelles, Tahitipresse. Par contre, nous n'avons pas cru bon répondre publiquement à l'article délirant de Simone Grant mais le Président lui a répondu personnellement.

- Un compte-rendu sympathique de cette journée a été publié dans le bulletin d'octobre 2010 de la Fédération des Maisons d'Ecrivains et des Patrimoines littéraires.

- A l'heure d'aujourd'hui plus de 400 visiteurs sont allés sur notre site qui s'enrichit de nouveaux documents de jour en jour. Nous vous rappelons son adresse : http://lesamisdebougainville.wifeo.com

- Vous pourrez y trouver la lettre d'encouragement de la Présidence de la République à nos actions. (elle a transmis notre lettre au Ministre de la Culture qui doit prendre contact avec nous)

- Dans la généalogie vous trouverez deux documents historiques exceptionnels sur la vie de notre grand navigateur.

- Nous avons pris contact avec le Comte de Bronac de Bougainville et nous ferons état de sa lettre très enthousiaste dès que son autorisation nous parviendra.

- Note Président a été invité par le Centre des Métiers d'Art et a fait une conférence le 20 octobre durant laquelle il a présenté L A de BOUGAINVILLE et Ahutoru. devant une assitance intéressée.

- Nous avons pris contact avec l'Hôtel "Le Méridien" pour vous présenter : de Bougainville - Ahutoru - Jeanne Barret - (3 conférences destinées à financer notre association en vue du Bicentenaire de la mort de Bougainville

- Nous avons fait appel aux dons, aux sponsors et comptons sur votre collaboration et votre présence dès que nous pourrons fixer la date de la prochaine assemblée générale.

Amitiés à tous

Philippe et Josiane


Ladepche.pf du 27 août 2010 : Hitiaa - Un hommage à Louis-Antoine de Bougainville -A la retombée du temps perdu :

Il en est des noms comme de certains rêves, la plupart sont destinés à l'oubli, mais quelques-uns sont si fixés dans l'esprit qu'à leur simple évocation mille images viennent à l'esprit. Louis-Antoine de Bougainville est de ceux-là. Son fameux "Voyage autour du monde", 1766-1769, continue à vivre dans notre mémoire et à faire divaguer. 
Or, si l'on regarde les choses, c'est à un épisode d'une durée de neuf jours (voir ci-dessous), une ébauche insuffisamment explicite et inachevée que se produisit la naissance d'un mythe. Celui de Tahiti, la nouvelle Cythère, groupant à jamais les amateurs de récits épiques et épicés autant que les rêveurs les plus rigoureux. Parce qu'il arrive en plein âge d'or du courant libertin du XVIIIe siècle, ses descriptions sulfureuses du Tahiti qu'il découvre alors évoquent, en effet, un paradis perdu où le vice répond à la vertu comme la lune nouvelle supplée au soleil couchant...

Deux cent ans après

Depuis lors, l'eau a coulé sous le pont de Hitiaa, sur la côte Est de Tahiti. Des générations et des générations humaines se sont succédé. Mais le destin, d'une certaine façon, a forgé un lien avec le passé. Une stèle dédiée à la mémoire du navigateur y a été érigée.

C'est précisément là, quelque deux cents ans après, que Philippe Prudhomme, président de l'Association des amis de Louis-Antoine de Bougainville avait rendu à rendre hommage au grand navigateur, le dimanche 22 août. Une quinzaine de personnes avait répondu à son invitation. Dans ce qui lui tenait d'exercice, l'homme, qui en connaît un rayon et est capable de vous remplir l'étagère, a rappelé à chacun que Bougainville a été le premier Français à accomplir n tour du monde, sans omettre de souligner l'aventure tragique d’Ahutoru, le Tahitien qui accompagna le navigateur dans son retour vers l'Europe. En cela, Philippe Prudhomme est partie prenante puisqu'il est l'auteur de "La Malédiction de la tortue", ouvrage dans lequel il raconte, de façon romancée, la plus étrange et la plus tragique aventure d'un ma'ohi hors de la baignoire qui lui servait jusqu'alors de pré carré : le Pacifique. 
Une gerbe de bougainvillées déposée plus tard, la magnifique propriété de l'exquise Mme Cridland servant d'écrin aux hôtes, c'est autour d'un repas, à la façon des banquets qui marquent la fin des albums d'Astérix, qu'en bons Français, les "compagnons du voyage", ainsi qu'ils se surnomment, ripaillèrent autant qu'ils discourent sur les différents projets qui les animent. L'association souhaite, en effet, que soit réalisé un "lieu de mémoire" sur cette partie de la côte Est. Musée... villas, ou casino, car il se murmure aussi beaucoup d'autres choses, mais peu importe, la journée, avec une passion délicatement exprimée, n'avait qu'un but : rendre hommage à Bougainville et à ses suiveurs. C'est fait


Plantation du bougainvillée des "amis du grand navigateur" en face de l'endroit où les deux navires de l'expédition Bougainville mouillèrent leur ancre, et qui porte aujourd'hui encore le nom de "passe de la Boudeuse".

L'initiateur

 Philippe Prudhomme a été professeur d'histoire-géographie de 1974 à 2004, notamment en Polynésie française au lycée de Taaone. Ce retraité de l'Education nationale se passionne pour l'histoire des navigateurs européens, en particulier pour Bougainville. Il crée en octobre 2009 l'Association des amis de Louis-Antoine de Bougainville ; elle-même affiliée à la Fédération des maisons d'écrivains et des patrimoines littéraires. Il est également l'auteur de "La Malédiction de la tortue", ouvrage dans lequel il raconte l'épopée d’Ahutoru à la cour du roi de France, et son retour vers Tahiti en 1770, et sa mort à Madagascar, le 6 novembre 1771, sur le navire de Nicolas Thomas Marion Dufresne.

Neuf jours qui changèrent le cours de l'histoire polynésienne

25 mars 1768
Passage aux Tuamotu, 10 matelots atteints de scorbut.

2 avril à 10 heures
Au large de Mehetia.

3 avril 
"Nous eûmes la vue d'une autre terre dans l'ouest quart nord-ouest dont la côte moins élevée (...) nous aperçûmes une autre terre (...) sans que nous puissions distinguer si elle tenait à la première île".

4 avril
"Au lever de l'aurore nous reconnûmes (...) que les deux terres étaient unies ensemble par une terre plus basse (...) nous aperçûmes une pirogue (...) 12 hommes nus (...) ils accostèrent le navire. Bientôt 100 pirogues environnèrent les deux vaisseaux. Les approches de la nuit nous firent revenir au large".

5 avril
Recherche d'un mouillage.

6 avril au matin
Hitiaa O Te Ra
"Nos canots reconnurent dans le récif une coupure large de 2 encablures (...) et dedans une rade assez vaste. Sur le récif du côté nord il y a 3 îlots ? Ce rapport me décida à mouiller dans cette rade (...) Nous mouillâmes notre première ancre sur 33 brasses. Les insulaires avaient environné les navires. L'affluence des pirogues fut si grande (...) Elles étaient remplies de femmes nues car les hommes et les vieilles qui les accompagnaient leur avaient ôté leurs pagnes (...) Elles nous firent des agaceries ".

Chapitre 2

6 avril 
"Je (Bougainville) descendis à terre avec plusieurs officiers (...) Nous y fûmes reçus par le chef de canton (...) Le chef nous proposa des fruits, du poisson grillé et de l'eau".

7 et 8 avril
Négociations sur la durée du séjour des Français. "Ereti nous offrit un hangar immense tout près de la rivière, sous lequel étaient quelques pirogues qu'il fit enlever. Nous dressâmes dans ce hangar les tentes pour nos 32 scorbutiques".

9 avril
Exploration pédestre vers la presqu'île... " Ce seigneur, nommé Toutaa, m'offrit une de ses femmes fort jeune et assez jolie"...

10 avril
"Il y eut un insulaire tué... l'homme avait été tué d'un coup de feu, cependant ce bon chef à qui je fis de nouveaux présents continua à nous témoigner la plus sincère amitié".

12 avril au matin
"Difficultés météorologiques, la Boudeuse perd sa première ancre à jet - les 2 voiliers manquent de se heurter. L'après-midi le vent se calma. Trois insulaires furent tués à coups de baïonnettes - tensions vives avec les éléments et la population".

13 avril
"Grosse houle, pluie et orage. A 2 heures du matin, il passa un grain qui chassait les vaisseaux en côte. Perte de 2 nouvelles ancres. Nous étions si près des brisants... que nous attendions à chaque instant le triste dénouement. Une brise nous sauva pour le moment. Nous relevâmes ensuite l'ancre à jets. A terre pacification difficile".

14 avril au matin
"Départ de l'Etoile... notre situation à ce moment devint moins terrible, nous travaillâmes à déblayer l'hôpital et le camp. J'enfouis près du hangar un acte de prise de possession avec une bouteille bien fermée contenant le nom des officiers".

15 avril
"Nous levâmes notre ancre, coupant un des grelins appareillant pour sortir de la passe de l'est. A 9 heures, nous étions absolument hors de  danger".

15 avril à l'aube
"Ereti, très affecté de notre départ, vint à bord avec ses femmes et Aotourou qu'il nous pria de consentir à prendre avec nous. Nous quittâmes ainsi ce bon peuple...".

  Louis Antoine de Bougainville
Louis Antoine de Bougainville portrait par Jean-Pierre Franque


Tahitipresse du 22 août 2010 : Hommage littéraire à Bougainville, à Hitiaa.
 


L’association  des amis de  Louis-Antoine Bougainville a tenu à rendre hommage, dimanche à Hitiaa, au grand navigateur, mais aussi écrivain, le premier Français à avoir effectué un tour du monde et à mettre un pied sur la terre de Tahiti. L'association souhaite que soit réalisé un "lieu de mémoire" sur cette partie de la côte Est, en hommage également au premier Tahitien à avoir découvert l'Europe, lors du retour en France du navire de l'expédition, La Boudeuse.

Après le dépôt d’une couronne de bougainvillées sur la stèle dédiée au navigateur, près du pont de Hitiaa, sur la côte Est de Tahiti, la quinzaine de personnes qu’avait invitées le président de l’association, Philippe Prudhomme, s’est rendue dans une propriété voisine du lieu où les deux navires de l'expédition Bougainville avaient mouillé leur ancre, un certain 6 avril 1768. Non loin de l’endroit que l’on appelle aujourd’hui encore, la passe de la Boudeuse, du nom du navire amiral.

C’est autour d’un repas littéraire que la petite équipe s’est retrouvée, l’un des membres de l’association ayant même apporté une édition originale du célèbre écrit de Bougainville, sa "Description d'un voyage autour du monde". Philippe Prudhomme a quant à lui lu quelques extraits de son ouvrage, La Malédiction de la tortue, dans laquelle il raconte, de manière romancée mais exacte, l’aventure d’Ahutoru, le Tahitien qui accompagna le navigateur dans son retour vers l’Europe.

 Réparer un oubli

Il y a deux ans, la date anniversaire de l’événement que représenta le jour où l‘équipage de la Boudeuse prit contact avec Tahiti - un an après le passage de Wallis - est passée totalement inaperçue. L’année dernière, pour le 140e anniversaire de son retour à Saint-Malo, le 16 mars 1769, l’événement était presque passé sous silence. C’est pour réparer cette omission qu’a été créée l’association des amis de Louis-Antoine Bougainville. Ce n’est en effet pas seulement au navigateur que veut rendre hommage l’association, mais également à l’écrivain qui, par sa "Description d'un voyage autour du monde", contribua de manière décisive à la création du mythe Tahiti/paradis.

"Il ne faut pas oublier qu’il a été le premier Français à faire le tour du monde, à y emmener la première femme à faire cette expédition  et à ramener avec lui, en Europe, le premier Tahitien", explique le président de l’association, Philippe Prudhomme. "Sans Bougainville et Ahutoru", rappelle encore ce professeur d’Histoire à la retraite, "Tahiti n’existerait pas dans l’imaginaire collectif mondial. Le renom de Tahiti ne tient qu’à la relation de voyage de Bougainville, qui a eu un succès tel en Europe au XVIIIe siècle qu’on entend encore parler maintenant de Tahiti".

Même s’il n’a duré qu’une dizaine de jours, le séjour de Bougainville sur la côte Est de l’île, qu’on a pu alors comparer à la "Nouvelle Cythère", a eu en effet d’importantes répercussions dans la compréhension des cultures autres qu’européennes ou antiques.


 Un lieu de mémoire

L’association caresse le projet de réaliser un lieu de mémoire, afin de conserver pour les générations futures ce lieu toponymique qui risque de disparaître des esprits, "comme aurait disparu le nom d’Ahutoru si je n’avais pas écrit de roman à partir de l’histoire de ce personnage", plaide Philippe Prudhomme. Le président de l’association précise ainsi que celle-ci a adhéré à l‘association des Maisons du patrimoine littéraire, rattachée elle-même au ministère national de la Culture.

 "J’aimerais que ce lieu fédère une synergie d’activités, un musée Bougainville-Ahutoru. Nous sommes ici dans un endroit qui est à l’origine de la rentrée dans l’Histoire de Tahiti", au sens sociologique du terme, rêve Philippe Prudhomme qui rêve d’un lieu qui pourrait être "un pont culturel" qui pourrait aussi s’inscrire dans un "parcours littéraire" à créer qui pourrait apporter une dimension originale aux propositions touristiques de l’île, autant qu’au dialogue entre les deux civilisations, la polynésienne et l’occidentale.

En novembre prochain, on célébrera le 240 e anniversaire de la mort de ce Tahitien, veut déjà faire savoir l’historien.

  


Le Point du 8 juillet 2010 : Souvenir de Belle-Ile.

Louis Antoine de Bougainville (1729 - 1811) fut le premier Français à faire le tour du monde. Son deuxième bateau avait été baptisé "Etoile" et cette maquette qui le reproduit fidèlement, avec sa poupe de décor de nuit étoilée, date du XVIIIe siècle. Une précieuse miniature (215 x 205 cm) vendue par le mussée de la Citadelle-Vauban de Belle-Ile-en-Mer. Estimation : 60 000 euros. Les 16 et 17 juillet, Le Palais (Morbihan), www.piasa.fr

 


Lesnouvelles.pf du 16 mars 2010 : Déjeuner-débat : les amis de Bougainville récoltent des fonds.

  

L'association des amis de Louis-Antoine de Bougainville créée le 24 octobre dernier, a organisé samedi un déjeuner-débat sur le thème "l'énigme Bougainville" au cercle marin de Papeete. Né le 12 novembre 1729 Louis-Antoine de Bougainville effectua un séjour de 9 jours à Tahiti, une formidable aventure qu'il relata dans son célèbre ouvrage "Le Voyage autour du monde". Les membres de l'association sont à la recherche de sponsors, de mécènes, passionnés d'histoire pour promouvoir des publications, adhérer à la fédération des maisons d'écrivain et des patrimoines culturelles, ou encore organiser des activités culturelles.

 
 



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